LE SAINT GEORGES

Pourquoi évoquer cet ensemble immobilier et pas d'autres constructions aussi remarquables que le Brasilia ou le Grand Pavois? Tout simplement parce que le St Georges a fait l'objet de nombreuses cartes postales. Seule une autre construction a eu droit à plus d'égards, et pour cause: la Cité Radieuse de Le Corbusier, construite dix ans avant et sur laquelle nous consacrons, par ailleurs, un chapitre.


paroisseA la fin des années 50, l'agence de construction de logements, la Savoisienne entreprend de construire un ensemble immobilier sur un terrain en triangle jadis occupé par une entreprise de peinture ainsi qu'une paroisse toujours en activité, situé entre la plage des Catalans et la place du quatre septembre.
terrainSous la houlette de l'architecte Claude Gros va surgir une construction assez remarquable composée de deux blocs distincts et perpendiculaires d'une hauteur de neuf étages pour l'un et dix neuf pour l'autre. deNDLe Saint Georges possède une autre particularité: il regoupe dans ses murs une église, une salle de spectacle ou de congrès, un restaurant panoramique au sommet du grand batiment, une galerie marchande, un hôtel (l'hôtel Royal St Georges), aerienun parking sous terrain et une école dont la cour de récréation se trouve...au deuxième étage, au dessus de la salle des congrès.
Deux cent vingt-deux logements traversants pour la plupart, avec loggia côté sud, composent ce programme corportant par ailleurs sept entrées. vig vueLe restaurant panoramique sera le cadre de maintes manifestations culturelles et accueillera de multiples personnalités tel Alexeï Léonov, cosmonaute soviétique connu pour avoir été le premier "piéton de l'espace" en 1965. Mais le joyau de ce programme demeure la salle des congrès. corderieDotée, pour l'époque, des toutes dernières technologies, cette salle polyvalente de 700 places ouverte à la fois aux cinéphiles et aux congressistes est destinée à accueillir tous types de conférences et réunions, mais également des spectacles grace à sa scène de 11 mètres de large. L'église n'est pas en reste avec vitraux, autel en marbre et "le grand Crucifix", en acier et argent, oeuvre du sculpteur François Bouché.
vig annee 1968Avec ses 66 mètres de hauteur, le Saint Georges devient alors l'un des immeubles les plus hauts de la cité, screpusculeimplement dépassé par "la tour" de la Rouvière, construite deux ans plus tôt (95 mètres). Il symbolise surtout  la réussite du promotteur immobilier La Savoisienne. Désormais, le Saint Georges servira de vitrine et les contours de l'immeuble apparaitront longtemps dans les pages publicitaires des revues professionnelles de l'époque.