MARSEILLE, VILLE HOTELIERE

Le milieu du XIXème siècle marque, pour la ville phocéenne, le retour de la prospérité. La conquête des colonies, le percement du canal de Suez, font de Marseille la première place française pour les relations avec l’Afrique, l’Inde et l’Extrême-Orient. Le port devient rapidement la plus grande gare maritime de Méditerranée. Les voyageurs en quête d'aventure ou d'exotisme envahissent la cité, faisant dire à Alexandre Dumas que « le port de Marseille est le rendez-vous du monde entier »
C'est l'âge d'or des hôtels de la ville. On en dénombre plusieurs dizaines dont la plupart de grand standing. Nombreuses sont les cartes postales illustrées de l'époque qui ont su mettre en avant ces établissements tels le Noailles, Le Louvre & la Paix, le Bristol, le Palace Hôtel et bien d'autres....
Hélas, cet état de grâce ne dure que quelques décennies, et dans la première partie du XXème siècle, l'aviation civile et la voie ferrée supplantent le transport maritime. Marseille perd de son attrait et ne constitue plus cette ville étape, sur le chemin de l'Orient, malgré les efforts de la cité (expositions universelles et coloniales)
Les hôtels de luxes, frappés par cette crise économique, sont les plus durement touchés et disparaissent les uns après les autres, laissant la ville dans un état de sous développement hôtellier qui durera de longues années.
Aujourd'hui, la tendance semble enfin s'inverser, avec l'ouverture effective ou prévue d'hôtels de prestige tels le Radisson, le Concorde, le Mariott, le New Hôtel, l'Intercontinental, ou encore le Suite Hôtel dans le quartier de la Joliette.